Toute une armée nationale au garde-à-vous pour pavoiser la voie martiale au plus étoilé vers la consécration suprême ! N’allez pas chercher le casting à Naypyidaw ou à Pyongyang, le grand défilé du Général 4 étoiles pourrait bien se dérouler au bord de notre Djoliba à mille lieues de la Birmanie…
L’inquiétude de certains « allergiques » au régime militaire doit-elle pour autant être balayée et jetée aux orties ? La sortie, bien que désastreuse du Général Amadou Haya SANOGO, ce week-end, à Ségou, est révélatrice d’un double malaise.
Malaise au sein de l’Armée qui se politise avec ses chefs qui font plus des meetings ou autres activités politiques que faire face à l’insécurité qui tue chaque jour, y compris parmi nos FAMa. A ce malaise principal, et plus inquiétant, d’autres Facebookeurs pointent du doigt celui démocratique. 30 ans après la Révolution, les acteurs, par leur trahison (au moins de certains d’entre eux), ont abandonné le terrain à des charlatans et des troubadours de tous bords.
Que, dans cette confusion savamment orchestrée, Amadou Haya SANOGO puisse tirer son épingle du jeu, la perspective est loin d’être farfelue. Bien au contraire. Et ce ne serait pas la première fois qu’un ancien putschiste vienne à rempiler sans déposer les galons. Sortie si ratée que ça ? Ou simplement grosse frayeur dans le camp de tous ceux qui abhorrent le retour de l’Homme Zéro impunité (…) avec une totale impunité pour le massacre de 21 Bérets rouges. Et c’est le remords, sans repentance, sans fausse modestie, sans peur, sans reproche et sans abjection aucune que le Général 4 étoiles se lance, fait et dit ce qu’il veut. Voici le replay (« Qu’elles disent ce qu’elles veulent. Ça ne m’intéresse pas…Je suis Général 4 étoiles, fils du Mali sans reproche, je fais ce que je veux ! ») et votre Facebookan du lundi 29 mars 2021.
Sid Yahya Dembélé : le Mali a besoin d’un dirigeant comme Amadou Haya Sanogo. Quand un président est calme on le déteste, quand un autre est sévère on l’accuse, quel genre de président voulons-nous dans ce cas ?
Malick Konate : quelqu’un qui a maltraité, tué… ses frères d’armes… nous parle aujourd’hui « union au sein de… ». Le ridicule ne tue plus dans ce pays.
En plus, il parle en tant que militaire ou civil ?
Les autres se tapent la poitrine en disant « j’ai fait telle guerre… j’ai gagné telle bataille… ». Mais lui, c’est au micro et en face à des civils qu’il se glorifie d’être général 4 étoiles. Môriya !
Abdrahamane Koné : il a été clair, il dit qu’il est militaire ! Que ça fait 33 ans qu’il est dans l’Armée, que personne ne peut lui dire autant sur notre armée, Tesalit, Menaka…
Seydou Oumar Traoré : j’ai écouté un homme surexcité, des propos mal placés et un discours de travers, le tout avec un élan politique alors que l’homme est encore Général de corps d’armée où la politique et ce spectacle lui sont formellement interdits. A-t-il une dérogation ou c’est un élément incontrôlé de l’armée qui erre sur un terrain politique si glissant et si rocailleux ?
Youssouf Mangara : j’ai écouté avec attention le discours de Amadou Haya Sanogo à Ségou, ce jour Samedi 27 Mars 2021. Le Général par Accident a fait preuve d’une arrogance extrême qui frôle l’hystérie. Tantôt Victime de méchancetés et de calomnies, tantôt Militaire compétent et expérimenté ayant participé à toutes les batailles de la dernière décennie, Amadou Haya Sanogo a raté l’occasion de se taire. A sa place, j’aurais eu honte de m’exposer ainsi, surtout quand on sait tout ce que ce repris de justice a commis comme crime au Mali.
Voilà l’une des conséquences de l’impunité. Certes, il a bénéficié d’une loi faite sur mesure pour lui, mais la décence aurait voulu que le bidasse de Kati se taise à Jamais. Pauvre Mali !
Sissoko Momo : après avoir volé tout l’argent des pauvres et tué ses frères d’armes comme des moutons, il vient raconter des histoires.
Son ambition est claire… Il veut retourner au pouvoir.
Qu’Allah bénisse mon pauvre pays ! Amin.
Ousmane Issoufi Maiga : discours trop facile. Si quelqu’un est responsable de la division de notre armée, c’est bien toi. Tu voulais exterminer les Bérets rouges, supprimer cette unité des rangs de l’armée.
Sanogo tu ne vas pas échapper à la justice divine. Cela est une certitude.
Mamedi Soboa Thera : les conséquences sociales de l’impunité sont très néfastes, puisqu’elle enhardit au crime en conférant aux coupables le sentiment d’être intouchables. En réaction, l’impunité entraîne une chute de la morale populaire, puisque l’honnêteté n’est pas encouragée alors que les exactions restent impunies. Voilà le résultat. Il me fait déjà pitié.
Diakité Hassana : quand ses frères d’armes ont été poussés par les politiciens véreux pour mettre fin à sa vie, tout le monde était là au Mali. Quand ses frères d’armes ont abattu les innocents devant l’ORTM et ailleurs, personne n’a demandé la justice. Laissons nos ego et avançons.
Malick Konate : qui t’a dit que le ridicule a même séjourné au Mali depuis 30 ans de démocratie, à plus raison de tuer sur le sol malien ?
Kya Tounkara : il peut se taper la poitrine, car nous vivons dans un pays qui ressemble à une jungle où la loi du plus fort est la meilleure. Oui, c’est la triste réalité. Les tueurs et les violeurs sont aux commandes de l’État.
Pauvre Mali !
Samba Gassama General : le clochard devient crieur public. Il veut remplacer Kaou Djim.
Samba Gassama General : c’est une excellente chose qu’il sorte en public. Au moins ceux et celles qui dorment encore comprendront que le pire n’est pas arrivé d’abord, mais proche. Que Dieu sauve ce pays, sinon chaque jour c’est la déception.
Kadidia Ouologuem : quelle considération ? Nous sommes toujours derrière notre armée, mais elle ferait mieux de débarrasser de la souillure. Honte à tous ceux qui l’ont aidé à enterrer nos maris vivants, certains criblés de balles, les yeux bandés, les mains attachées. Quelle horreur ! Même ceux qu’on qualifie de terroristes ne font pas ça à leurs prisonniers. ILS ONT DETRUIT L’AVENIR DE FAMILLES ENTIÈRES. IL FERAIT MIEUX DE REGRETTER SES ACTES ET DEMANDER PARDON. C’est pathétique. CRAIGNONS LA JUSTICE DIVINE.
Sultan Soltog : vraiment tant tu vis dans ce pays, tu verras tout. Le faiseur du coup d’État de 2012 qui fait tomber le pays, le tueur des Bérets rouges, veut parler de division de l’armée du fait de quelqu’un d’autre.
Tu avais promis la paix, même si toi tu devais être au front, mais tu as préféré gifler ton Premier ministre de plein pouvoir.
Tu nous fais plonger dans chaos et tu regardes ce même peuple dans les yeux pour dire de n’importe quoi encore.
Jimmy Sissoko : avançons vu que les familles des victimes ont choisi l’argent à la place de la justice.
Daou Malick : et voilà les retombées de l’indemnisation de ses victimes. Ce pays fait peur !
Laye Sangare : voilà le candidat des militaires en 2022.
Sambour Bah : vraiment c’est décevant et puis ce qui m’énerve dans tout ça, c’est qu’il est le plus haut gradé de l’armée sans mérite. De capitaine à général de corps d’armée, combien de grades sautés ? ? ? ? Pour un coup d’État seulement. Il est temps que ce crime soit sévèrement puni.
Vérité DE Bokywéré : quand j’ai vu AMADOU HAYA SANOGO escorté avec plusieurs dizaines de 4×4 aujourd’hui à Ségou, j’ai dit que le sérieux n’a pas encore commencé au Mali. Amadou Haya Sanogo doit chercher de vrais conseillers et non des bouffes-argent, sinon je lui demande d’être silencieux, isolé, pour calmer les tensions.
Adama Dembele : mon frère, il n’y a pas une différence entre Aya et ses bouffeurs d’argent hein ! Si Aya n’était pas un bouffeur d’argent, on n’en serions pas là aujourd’hui. Il était notre espoir en 2012, mais il a préféré l’argent à l’honneur.