Dans la zone des trois frontières où se situent les villages de Mondoro, Boulkessi, Dinangourou, Yoro et Dioungani, plus de 6.600 Kms échappent à une sécurité de couverture téléphonique. Cette absence de réseaux de communication dans ces régions, engendre ainsi une ruée des bandits armés sans précédent et les attaques terroristes se multiplient de jour en jour.
Sur le plan sécuritaire, l’impact est tout simplement asphyxiant pour les forces de l’ordre
Ces derniers temps, les terroristes font parler d’eux dans ce secteur 4 de l’opération Maliko, où civils et militaires peinent à contrôler leur mouvement et se préparer en conséquence contre les attaques perpétrées. Les récents incidents de Dinangourou et de Boni, ville frontalière avec Mondoro, pourraient s’expliquer par la faille de la couverture de sécurité téléphonique.
Car il importe de rappeler que lorsque les réseaux de communication fonctionnaient normalement, les assaillants ne pouvaient mener aucune action sans être repérés et dénoncés par la population locale auprès des autorités militaires.
Mais aujourd’hui, avec les pannes subies par ces réseaux, les terroristes sont de moins en moins exposés et mènent librement des assauts contre les citoyens locaux qui les dénoncent et les FAMAs qui les combattent.
Joint au téléphone, Sidi Ongoïba, président du groupe d’autodéfense dénommé ‘’Mouvement Danan Athème’’ nous livre son témoignage sur l’impact des pannes des fils téléphoniques face aux attaques terroristes. Il atteste que « l’absence des réseaux de communication dans les localités de Mondoro, Boulkessi et Yoro etc. a engendré une ruée des bandits armés. Il est urgent de rétablir ces réseaux car ils permettent de prévenir les attaques terroristes. En ces temps qui courent, toute zone dépourvue de connexion téléphonique ou d’inaccessibilité en termes de communications téléphoniques est ouverte aux bandits de grands chemins. Constat, lors de l’attaque coordonnée datant du 24 janvier 2021, contre les postes de sécurité de Mondoro et de Boulkessi, on peut dire qu’il y a eu moins de dégâts du côté des FAMAs. Et cela, grâce à la communication qui permet de repérer sitôt la position ou les mouvements des assaillants. Par ailleurs, il faut souligner que les autorités tentent de rétablir ces réseaux qui sont en panne, mais les sociétés privées ont leur propre agenda. Pour moi le problème se situe plus chez les opérateurs téléphoniques qu’au niveau des autorités. »