Le 24 janvier, à la faveur de la nuit, les terroristes ont attaqué les camps de nos militaires à Boulikessi et à Mondoro. Mais quelle n’a pas été la stupeur de nos FAMA lorsqu’ils ont découvert le visage de leurs assaillants : des adolescents, à peine sortis de l’enfance ! Ainsi, tel est le nouveau procédé du JNIM, envoyer des enfants-soldats mourir en première ligne, pour déstabiliser nos militaires et limiter les pertes dans leur camp. Cette ignominie ne vaut-elle pas la cessation de toute négociation avec ces criminels ?
La participation d’enfants à des conflits armés est depuis longtemps régulée par le droit international. Selon le protocole additionnel de 1977 à la Convention de Genève, « les enfants de moins de quinze ans ne devront pas être recrutés dans les forces ou groupes armés, ni autorisés à prendre part aux hostilités ». Cette définition s’est précisée avec le temps, à mesure que les groupes armés faisaient preuve de plus en plus de fourberie pour inclure des jeunes dans leurs rangs. Ainsi, la protection des enfants s’étend non seulement aux combattants, mais aussi à toute personne de moins de 18 ans associée à un groupe armé, utilisée comme cuisinier, porteur, messager, espion ou à des fins sexuelles. En effet, avoir une enfance normale constitue le droit le plus fondamental pour nos enfants. Pour s’épanouir en tant qu’être humain, pour se construire en tant que citoyen et avenir de la nation malienne.
Il était déjà connu que les terroristes utilisaient des jeunes filles comme esclaves sexuelles. Imaginez la douleur d’un père, la douleur d’une mère lorsque des hommes armés viennent leur arracher leur descendance, pour les réduire à cette condition servile. Lors de l’attaque des camps de Boulikessi et Mondoro, seule leur lâcheté a égalé la cruauté des terroristes du JNIM. Ils ont, sciemment, envoyé des enfants, les enfants du Mali, pour mourir à leur place. Quelle ignominie ! Quelle absence d’honneur !
Par cet acte vil, ils ont également cherché à déstabiliser nos soldats dans la défense de leur emprise. En pleine nuit, dans l’obscurité, ces derniers se sont défendus comme des lions. Aucun de leur camp n’a cédé aux nombreux assaillants et de nombreuses pertes humaines comme matérielles ont été infligées à leurs ennemis. Toutefois, imaginez leur douleur et leur traumatisme à la vue de ces corps d’enfants-soldats, poussés à l’assaut par des criminels et des lâches !
Mais la honte doit être celle du JNIM et de leurs chefs. La jeunesse du Mali est fauchée par leur violence aveugle. Le Noble Coran qualifie la jeunesse de la phase de la force entre deux phases de faiblesse : « Allah, c’est Lui qui vous a créés faibles ; puis après la faiblesse, Il vous donne la force ; puis après la force, Il vous réduit à la faiblesse et à la vieillesse ». Cette jeunesse, les enfants-soldats du JNIM ne l’auront jamais atteinte. Les terroristes qui les ont envoyés à la mort ont sali l’Islam en ne respectant pas la volonté d’Allah.
En arrachant ces jeunes à leur famille, les bandits du JNIM ont également nui à l’avenir de notre nation. La place de ces enfants était sur les bancs de l’école et non avec une ceinture d’explosifs autour de la taille. Ils sont morts face contre terre alors qu’ils devaient regarder vers l’avenir. En prenant leur vie, les terroristes veulent contribuer à la ruine du Mali.
C’est pour toutes ces raisons que personne ne doit jamais négocier avec le JNIM. Ces criminels ne sont pas un « groupe rebelle », ce sont des bandits, des lâches et des fourbes, qui tuent nos enfants et violentent nos femmes. Des bandits qui envoient des enfants à la mort ne sont plus des hommes, ils ne méritent pas de s’asseoir à la table des négociations car ils ont le sang de nos enfants sur les mains.