Au moins 12 civils ont été tués dans la nuit de vendredi à samedi dans l’est de la République démocratique du Congo par des combattants présumés du groupe Forces démocratique alliées (ADF) après un mois de relative accalmie, a-t-on appris dimanche auprès de sources locales.
“Dans la nuit de vendredi à samedi, des combattants ADF ont massacré des agriculteurs du village Mabule (Beni, Nord-Kivu, Est) qui se trouvaient dans leurs champs. Nous comptabilisons douze morts”, a déclaré à l’AFP Donat Kibuana, administrateur du territoire de Beni.
“Les attaques meurtrières ont relativement baissé depuis début janvier parce que l’armée a lancé des offensives contre les ADF dans le secteur de Rwenzori et puis de nombreux villages sont vidés” de leurs habitants, a expliqué Donat Kibuana.
“Nos huit frères et nos quatre mamans ont été sauvagement égorgés dans leurs champs par ces terroristes ADF. La fouille continue, parce que quelques paysans ne donnent pas de signes de vie”, a indiqué pour sa part, Roger Masimango du réseau des organisations de la société civile de Kisima, le groupement où se trouve le village de Mabule.
Il y a eu “quatorze corps retrouvés” au total ce dimanche, il y a aussi “des disparus”, a indiqué à l’AFP un expert présent dans cette zone.
La dernière attaque meurtrière imputée aux ADF, l’un des groupes les plus violents parmi les dizaines actifs dans l’Est congolais, remonte au 5 février. Ce jour-là, au moins 21 civils avaient été tués dans le secteur de Rwenzori.