Le ministère algérien de la Défense a annoncé, jeudi, que cinq civils avaient été tués et trois autres blessés dans l’explosion “d’une bombe de confection artisanale” dans la wilaya de Tébessa, dans l’est de l’Algérie.
Cinq civils ont été tués et trois autres blessés, jeudi 14 janvier, dans l’explosion d’une bombe artisanale dans l’est de l’Algérie, tandis qu’un jihadiste a été abattu lors d’un incident séparé, a indiqué le ministère algérien de la Défense.
“Cinq citoyens sont décédés et trois autres ont été blessés à la suite de l’explosion d’une bombe de confection artisanale, lors du passage de leur véhicule utilitaire à Oued Khenig-Roum, près de la commune de Telidjane dans la wilaya (préfecture) de Tébessa”, a indiqué le ministère dans un communiqué.
Cette attaque, non revendiquée, est la plus meurtrière visant des civils en Algérie depuis plusieurs années. Aucun autre détail n’a été divulgué.
Le président Abdelmadjid Tebboune, hospitalisé en Allemagne à la suite de “complications” liées au Covid-19, a dénoncé un “acte lâche et barbare” et a présenté ses condoléances aux familles des victimes.
De son côté, le chef d’état-major de l’armée, le général Saïd Chengriha, a exhorté “les citoyens à plus de vigilance et à éviter les déplacements dans les passages suspects, connus par les habitants de la région”.
Un jihadiste “éliminé”
Par ailleurs, le ministère de la Défense a fait état, dans le même communiqué, de “l’élimination” d’un jihadiste dans la région voisine de Khenchela, dans le cadre de la lutte antiterroriste, sans qu’un lien ne soit établi entre les deux incidents.
“À la suite d’une embuscade tendue à Oued Boudekhane, (…) dans la wilaya de Khenchela, un détachement de l’Armée nationale populaire a abattu (…) un dangereux terroriste”, est-il précisé.
Le terme de “terroriste” est utilisé par les autorités pour désigner des islamistes armés restés actifs depuis la guerre civile (1992-2002).
L’opération antiterroriste à Khenchela est toujours en cours, selon le ministère de la Défense.
Les forces armées algériennes multiplient ces dernières semaines les opérations de ce genre dans l’est et le nord du pays. Neuf jihadistes et quatre militaires ont trouvé la mort dans des accrochages depuis le 1er décembre, selon les chiffres du ministère de la Défense, qui a également rapporté des arrestations de “terroristes” dans plusieurs régions du pays.
Malgré la mise en œuvre en 2005 d’une Charte pour la paix et la réconciliation, censée tourner la page de la “décennie noire” (1992-2002) de la guerre civile qui a fait quelque 200 000 morts, des groupes armés islamistes restent actifs, notamment dans l’est du pays, où ils s’en prennent généralement aux forces de sécurité.
Selon la presse officielle algérienne, l’armée aurait déjoué en décembre un plan de redéploiement de l’organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) après la mort de son chef, l’Algérien Abdelmalek Droukdel, tué en juin par les forces armées françaises dans le nord du Mali.