Dès leurs premières heures de prise du pouvoir par la force, Assimi Goïta et acolytes du Comité national pour le salut du peuple (Cnsp) avaient commencé les dissimulations et les tractations dans les procédures, pour se créer un gouvernement de transition partagé entre les militaires et les groupes armés.
La mise en place du Conseil national de transition (CNT) traîne à cause de sa clé de répartition, rejetée à l’unanimité par la classe politique et une partie de la société civile. Le Cnsp veut faire le Mali sans les Maliens.
Les Maliens se sont tellement habitués à vivre d’illusions qu’ils s’attaquent à toute idée contraire à la leur. Ceux qui sont malintentionnés sont ceux qui cachent leur feuille de route en maintenant le peuple qui a été écarté dans des va-et-vient. Même IBK n’avait pas atteint ce niveau de bricolage répétitif et forcé. Le pays sombre, et l’avis des Maliens ne compte pas.
C’est lorsque tout le monde sera affaibli totalement que beaucoup vont chanter leur regret. À ce moment, même la communauté internationale nous dira que c’est nous qui avons accepté, comme nous avons accepté officiellement la présence des forces étrangères qui sont positionnées déjà tranquillement et assistent aux massacres des maliens. La dissolution forcée du M5-RFP est dans le même cadre. Certains demandent à Mahmoud Dicko de parler dans un jeu dont il est un acteur principal. On peut toujours continuer à faire semblant de ne pas comprendre.