Une nouvelle fois, la mission onusienne au Mali a été endeuillée hier jeudi 15 octobre, à Kidal. Un engin explosif improvisé (EEI) a explosé au passage d’un véhicule de la MINUSMA, vers 13h30, à environ 50 km de la ville.
Le bilan de cette attaque, deuxième du genre contre les casques bleus cette semaine à Kidal, fait état de la mort d’un soldat onusien et d’un autre grièvement blessé. Il a été évacué par la MINUSMA pour recevoir des soins médicaux appropriés.
Une attaque vigoureusement condamnée par le chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, qui n’a pas manqué de rappeler que » les attaques visant des soldats de la paix des Nations unies peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international. » Avant de s’incliner sur la mémoire du casque bleu tombé et de souhaiter prompt rétablissement au blessé.
Signalons que depuis juillet 2013, date de son déploiement au Mali, la MINUSMA a perdu plus de deux cents casques bleus devenant la mission onusienne la plus meurtrière au monde. Bien que l’identité du casque bleu tombé hier n’ait pas été dévoilée, il est fort probable qu’il soit de nationalité guinéenne. D’ailleurs, un nouveau contingent de ce pays fort de près d’un millier de casques bleus est arrivé il y a quelques jours à Kidal où il devra rester pour une année. Il y a lieu de rappeler que dans son rapport, faisant état des incidents sécuritaires survenus au Mali ces trois derniers mois, le Secrétaire général de l’ONU a indiqué que sa mission a subi 29 attaques, qui ont fait deux morts et 40 blessés parmi les soldats de la paix. Les deux victimes sont tombées, le 13 juin dernier suite à l’attaque d’un convoi logistique de la MINUSMA, à 93 km au nord-est de la ville de Gao. Le rapport ajoute aussi que le nombre d’attaques a augmenté par rapport à la période précédente (26), de même que le nombre de morts, 24 blessés parmi les soldats de la paix ayant été enregistrés la période précédente et aucun mort. Par ailleurs, il faut aussi préciser qu’au cours du premier semestre 2020, le nombre d’attentats aux engins explosifs improvisés contre la MINUSMA a augmenté par rapport à la même période en 2019, passant de 25 à 41. Alors que le nombre de blessés parmi les soldats de la paix est passé de 22 à 58, le nombre de morts n’a que légèrement augmenté, passant de 3 à 4.