La forte mobilisation du 5 Juin n’a pas eu l’effet escompté qui était de faire débarquer l’actuel locataire de Koulouba. Une bonne partie de l’opinion s’est massivement déversée sur la place publique, avec des anciens compagnons de première loge de Ladji Bourama.
Le malaise est réel, avec des explications techniques auxquelles personne ne croit plus. Le chef de l’Etat, ayant laissé trop de liberté aux hommes qu’il a choisis, s’est fait trahir de la façon la plus indigne.
Comme des actes de sabotage, ses anciens compagnons (ministres et soutiens politiques) ont fini de manger à satiété. Ceux qui l’ont toujours insulté se portent en adjuvants, durant ces heures difficiles où le dialogue doit encore rester l’arme fatale.
Le caractère pacifique du 5 Juin 2020 a été aussi le fruit de grandes implications de Moussa Diawara, le label de la loyauté et de la constance envers IBK. L’homme que certains ont essayé de jeter en pâture en vue de voir un boulevard ouvert pour des actes au dessin inconnu. La situation n’est pas facile, elle implique déjà les partenaires internationaux qui n’arrivent à rien pour l’instant.
La formule, la seule et la meilleure, demeure un dialogue le plus rapidement possible, face à des contestataires qui connaissent parfaitement le système de gestion d’un État, les mécanismes et les conséquences qui pourraient être incalculables. Par une adresse à la Nation, IBK pourrait ramener un autre climat dans ce pays martyrisé par le terrorisme.
L’Assemblee nationale et la Cour Constitutionnelle sont les institutions virales dont il faut rapidement se débarrasser en de sauver la présidence et toutes les autres structures. Loin de là, au moment où l’Etat joue à l’apaisement, des caméléons religieux et politiques prétendent apporter la réponse à un mouvement qu’il faudra plutôt calmer par des compromis voire des comprissions. IBK doit connaître l’histoire et les cartes sont encore entre ses mains.