Dans l’une de nos précédentes parutions, nous révélions qu’un opérateur économique, Cheickné SYLLA dit colonel, frère cadet de Bakorè SYLLA, surfant sur des complicités à divers niveaux, a estampé le ministère de la Défense et des Anciens Combattants (MDAC) à hauteur 700 millions FCFA par établissement de faux contrats de livraison de véhicules pour 2020. Si le carambouilleur d’opérateur économique a été placé sous mandat de dépôt, alors qu’un présumé complice de la BCS était placé sous contrôle judiciaire, d’autres inculpations étaient annoncées dans les milieux judiciaires. Parmi les grosses pointures qui tombent dans le filet de la justice, il y a le Directeur du Matériel et des Finances (DFM) du ministère de la Défense et des Anciens Combattants, Commissaire Lt-Colonel Abdoulaye Ibrahim Traoré. D’autres militaires également suspectés de complicité dans cette affaire de détournement de 700 millions FCFA devraient également répondre devant la justice très prochainement.
Selon nos sources, le ministre Dahirou ne se ferait pas des nœuds au cerveau pour mettre à la disposition de la justice tout militaire soupçonné d’avoir trempé dans cette rocambolesque de détournement.
Pendant que la procédure judiciaire est bien lancée et que des têtes tombent, comme pour narguer l’opinion nationale, le principal orchestrateur de la resquille serait en train d’activer son réseau de relations pour recouvrer la liberté. Comme tous les écornifleurs de son genre, il serait en train d’agiter des liens supposés ou réels avec l’actuel ministre de la Justice, garde des sceaux, Malick COULIBALY, des liens qui devraient lui servir d’exit dans les tout prochains jours. C’est d’ailleurs certain de ce soutien spécieux ou spécial qu’il a introduit une demande de mise en liberté de provisoire dont il ne douterait pas d’une réponse favorable, à en croire nos sources. Selon les mêmes sources, Alias colonel ne semble pas outre mesure ému par la gravité des charges qui pèsent contre lui et affiche un optimiste paradoxal quant à sa libération de la Maison centrale d’arrêt de Bamako-Coura.
Il faut rappeler que l’aigrefin de Cheickné SYLLA dit colonel est accusé d’avoir abusé de la signature du ministre de la Défense et des Anciens Combattants (MDAC), le général Ibrahim Dahirou DEMBELE et de son Directeur du Matériel et des Finances (DFM), ainsi que l’ex-contrôleur financier dont le cachet et la signature auraient également été abusés. Cela, aux fins d’établir deux vrais faux contrats de livraison de véhicules pour 2020, pour un montant global de plus de 700 millions de F CFA. C’est en voyant une lettre de confirmation envoyée par la banque (BCS) que le ministre de la Défense et des anciens combattants a immédiatement compris qu’il se retrouvait au cœur d’une sale affaire à laquelle il est pourtant totalement étranger. Il faut souligner que cette lettre était la deuxième du genre, la première ayant été interceptée par des mains occultes et qui ont répondu favorablement à la place du ministre. Ce sont ces mains occultes qui doivent à présent faire face à la justice.
Ironie de l’affaire, dans sa prompte réaction, comme cela se devait à une telle situation d’escobarderie, apprend-on, le ministre a chargé son DFM de porter plainte contre Checknè SYLLA pour faux et usage de faux au niveau du Pôle économique et Financier de Bamako. C’est ce DFM qui se retrouve dans l’œil du cyclone de la justice…
Donc, la lutte contre la corruption continue.