Le gouvernement malien a dénoncé ce mercredi, dans un communiqué, le fait que la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion du nord malien) s’arroge des « actes régaliens de l’État » en violation flagrante des termes de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, issu du processus d’Alger.
« Ces actes antirépublicains vont d’une prétendue grâce accordée à des détenus, à la délivrance d’autorisations de déplacement sur des sites d’orpaillage en passant par le refus de recevoir les médecins en charge de la lutte contre la maladie à coronavirus et les nombreux obstacles érigés contre la présence de l’Armée nationale reconstituée », a précisé le communiqué.
Le gouvernement du Mali a pris à témoin le peuple, le Comité de suivi de l’Accord (CSA), les partenaires au développement et l’ensemble de la communauté internationale pour condamner « ces actes attentatoires à la souveraineté nationale ».
Les autorités maliennes ont également invité les acteurs du processus de paix à « privilégier les mécanismes et procédures » prévus par l’Accord et à toujours « inscrire leurs actions dans un cadre démocratique qui respecte la forme républicaine de l’Etat du Mali et l’intégrité de notre territoire national ».
Le gouvernement a réitéré « son engagement constant et sa volonté renouvelée à œuvrer avec tous les acteurs du processus pour la paix et la réconciliation afin de parvenir à une sortie de crise définitive au nord et au centre du pays », a conclu le communiqué.