Le 18 décembre a eu lieu la première mission opérationnelle de l’hélicoptère danois MERLIN. Cette opération d’hélitransport réunissait trois appareils des trois nationalités présentes au sein du groupement tactique désert aérocombat (GTD-A) : un hélicoptère MERLIN, un hélicoptère CHINOOK et un hélicoptère TIGRE.
L’objectif de la mission était de rejoindre une base avancée afin de désengager une partie des moyens du poste de commandement avant. Durant l’engagement, le TIGRE appuyait le CHINOOK et le MERLIN. L’hélicoptère MERLIN a également été chargé de récupérer des soldats sur une base avancée d’un sous groupement tactique désert (SGTD) présent dans le Liptako.
Pour le chef de patrouille Étienne, « il s’agissait d’offrir un appui et une sécurisation au poser sur la base avancée (…) Auparavant, il y a eu des briefings et plusieurs entrainements réalisés lors de la mise en condition opérationnelle. Elle s’est déroulée une semaine plus tôt afin de pouvoir déclarer la pleine capacité opérationnelle initiale pour l’équipage du MERLIN ».
Pour le capitaine Étienne, travailler avec nos alliés est très enrichissant. Il s’agit d’harmoniser nos procédures, c’est l’essence de l’interopérabilité. Il précise : « on est souvent d’accord sur les façons de procéder. On va au plus simple et enfin on apprend beaucoup sur leurs méthodes qui peuvent différer des nôtres ». Le chef de patrouille souligne que ces échanges sont particulièrement intéressants et productifs tant du point de vue opérationnel que du point de vue de la formation. Pour lui, le point fort réside dans ces échanges interculturels, « les Anglais et les Danois ont un contact facile, ils sont vraiment intéressés par ce que nous réalisons. Ils sont demandeurs de notre retour d’expérience ». Il conclut en souriant : « Cette première mission est prometteuse et ouvre la voie à d’autres missions. Je me réjouis déjà d’être associé à nos partenaires danois et britannique ».
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.