Du 1er au 17 novembre, la force conjointe du G5 Sahel, les forces armées du Burkina Faso (FABF) et les forces armées maliennes (FAMa), appuyées par le groupement tactique désert « Acier », ont mené l’opération Bourgou IV, dans les régions de Déou au Burkina Faso et de Boulikessi au Mali permettant de neutraliser au moins 24 individus, a annoncé lundi l’État-Major général des Armées française dans un communiqué.
Un peu plus de 1 400 soldats burkinabè, maliens, nigériens et français ont participé à cette opération.
Plus de la moitié des effectifs impliqués étaient des militaires des forces partenaires, ce qui représente une participation inédite pour une opération de cette ampleur.
« Au total, l’opération Bourgou IV a permis de mettre hors de combat 24 individus, ainsi que la saisie de 64 véhicules, d’une centaine de téléphones et de munitions », indique le communiqué.
L’opération, menée simultanément au Mali et au Burkina Faso en coopération avec les forces partenaires et la force conjointe G5 Sahel, avait pour but de perturber la logistique des groupes armés terroristes et d’entraver leur activité dans la région, précise la même source.
Au Burkina Faso, les forces armées burkinabè ont coopéré avec les militaires de la force Barkhane dans la reconnaissance de la forêt de Tofagala, au nord-est du pays.
Ils y ont contrôlé des dizaines de campements. » Cette reconnaissance a permis de confirmer la présence de groupes armés terroristes, notamment grâce à la découverte de treillis de combat abandonnés et des traces suspectes de pick-up », souligne l’armé française.
« C’est en lisière de cette même forêt que, dans la nuit du 7 au 8 novembre, les bases des forces burkinabè et de la force Barkhane ont été la cible de harcèlement de groupes armés terroristes », détaille le communiqué.
Après avoir repéré des combattants ennemis à quelques centaines de mètres des bases, des tirs de sommation au canon de 25 mm et aux obus éclairants ont été effectués afin de les dissuader d’entreprendre toute attaque.
Plus tard dans la nuit, une colonne de pick-up ayant débuté sa progression vers les bases a essuyé des tirs de destruction au canon de 25 mm, à la mitrailleuse, au mortier et à l’arme légère d’infanterie, la forçant à stopper son assaut et à s’exfiltrer.
Au Mali, par la suite, les forces partenaires, appuyée par Barkhane, ont contribué au renforcement des défenses du poste de Boulikessi, notamment grâce au stationnement d’éléments de la force conjointe du G5 Sahel.
Les forêts du secteur de Boulikessi ont été fouillées, ce qui a permis de mettre à mal la logistique des groupes armés terroristes et d’entraver leur chaîne d’approvisionnement.
Les forces armées partenaires et Barkhane ont ainsi pu récupérer d’importantes ressources des terroristes, ajoute le texte.