Vendredi, 49 soldats maliens sont morts dans le nord-est du pays. L’Etat islamique a revendiqué ce samedi l’attaque meurtrière contre un camp de l’armée malienne, selon un communiqué du groupe djihadiste. Vendredi 1er novembre, 49 soldats maliens ont été tués près de Ménaka (nord-est du Mali) au cours d’une «attaque terroriste» contre le camp militaire d’Indelimane.
«Des soldats du califat ont attaqué une base militaire où sont stationnés des éléments de l’armée malienne apostate dans le village d’Indelimane, dans la région de Ménaka», indique l’EI dans un communiqué signé «Province Afrique de l’Ouest», publié sur ses chaînes Telegram et qui rapporte «des affrontements avec différents types d’armes». Le communiqué a été publié une semaine après la mort, dimanche dernier, du chef de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, tué lors d’un raid américain en Syrie.
Cette attaque est l’une des plus grave subies par l’armée malienne. Elle n’a en revanche «aucun lien» avec la mort du brigadier français Ronan Pointeau au Mali ce samedi, a déclaré le porte-parole de l’état-major, le colonel Frédéric Barbry. «Dans un contexte sécuritaire dégradé, [sa] mort nous montre que le combat contre les groupes terroristes qui sévissent au Sahel n’est pas terminé et notre détermination à le poursuivre est entière», a déclaré pour sa part la ministre de la Défense.
Avec les pays du Sahel, la France est engagée depuis 2014 dans l’opération Barkhane, qui vise à combattre les groupes djihadistes de cette région désertique qui s’étend au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Tchad et en Mauritanie. Cette opération qui dure depuis plusieurs années a fait suite à l’intervention française au Mali (opération Serval) lancée en janvier 2013 pour soutenir les troupes maliennes qui faisaient face à une rébellion islamiste.