Le groupe armé, signataire de l’accord de paix de 2015 au Mali, a déclaré samedi à Kidal « réfléchir » à se transformer en parti politique, dans le but d’accélérer la mise en oeuvre de l’accord.
« Face à la réalité du terrain, et pour répondre aux aspirations légitimes de nos populations, nous devrons réfléchir à une plateforme politique », a déclaré le secrétaire-général du HCUA, Alghabass Ag Intalla, en ouverture d’un « congrès » de son groupe à Kidal, dans le nord-est du pays.
La transformation en parti politique du Haut Conseil, formé en grande partie d’anciens membres du groupe jihadiste Ansar Dine, vise à « accélérer la mise en oeuvre de l’accord, pour une meilleure cohésion sociale et harmoniser notre lutte au bénéfice des populations », a expliqué Alghabass Ag Intalla, devant des délégués.
La réunion doit s’achever mardi. Les groupes armés indépendantistes ont pour la plupart signé l’accord de paix, renonçant à leurs velléités séparatistes contre plus d’inclusion dans la société malienne, y compris dans une armée reconstituée, et plus d’autonomie. Mais la mise en place de ces mesures reste très lente.
La dernière réunion de suivi de l’application de l’accord, qui devait se tenir à Kidal en septembre, a été annulée par Bamako.
Le HCUA a notamment été visé par des accusations du Niger, Niamey ayant affirmé détenir des « preuves » – sans les avoir rendues publiques – de l’implication de membres de ce groupe dans des activités terroristes.
Un autre groupe armé signataire de l’accord de paix, le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), tiendra lui aussi un congrès à Kidal le 30 novembre, a affirmé samedi un de ses dirigeants, Billal Ag Cherif.
« Nous allons examiner cette question pour que nous puissions rester dans la même dynamique », a-t-il affirmé depuis Kidal.