Deux civils ont été tués jeudi dans une “attaque terroriste” contre une brigade de gendarmerie à Kongoussi, dans le nord du Burkina Faso, a annoncé l’état-major général des armées dans un communiqué.
Cette nouvelle attaque, la troisième de la semaine, survient deux jours après le sommet du G5 Sahel à Ouagadougou, où les chefs d’État de ce groupe avaient plaidé pour une aide accrue des Nations unies en vue de lutter contre les groupes djihadistes.
« La brigade territoriale de gendarmerie de Kongoussi (localité située à une centaine de kilomètres au nord de Ouagadougou, dans la province du Bam) a été la cible d’une attaque terroriste », au cours de laquelle les assaillants ont « tenté sans succès de libérer l’un des leurs », a déclaré le porte-parole de l’armée, le colonel Lamoussa Fofana.
« Dans leur folie meurtrière, les assaillants ont abattu deux civils qui étaient de passage dans les environs », selon lui.
La personne que les assaillants ont tenté de libérer avait participé à l’attaque contre la brigade territoriale de Bourzanga, le 6 novembre 2017, a-t-il expliqué.
300 morts en quatre ans
Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à des attaques djihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières, qui se sont étendues à plusieurs provinces et à la capitale, obligeant les autorités à décréter l’état d’urgence dans six des treize régions de ce pays pauvre sahélien.
Le bilan de ces attaques s’élève à plus de 300 morts en quatre ans. Le 5 février, cinq gendarmes ont été tués dans une attaque contre un détachement militaire à Oursi (nord), le jour même du sommet du G5 Sahel. La veille, 14 civils ont été tués dans le nord du Burkina à Kain, une localité située dans la province du Yatenta, frontalière du Mali, dans l’une des plus graves attaques enregistrées dans ce pays.
Les forces de l’ordre burkinabè semblent incapables d’enrayer la spirale des violences, bien qu’elles assurent régulièrement procéder à des opérations contre les groupes djihadistes.