Le Premier ministre malien a annoncé dimanche un renforcement des opérations anti-militantes parallèlement à un programme de désarmement et de réintégration des milices au centre du pays troublé.
Sans préciser le montant de l’investissement, Soumeylou Boubeye Maiga a déclaré que les forces de défense et de sécurité de la région seraient «renforcées», notamment par le développement de patrouilles fluviales.
Les forces maliennes, avec l’aide de la France, ont combattu une insurrection extrémiste qui avait pris le contrôle de vastes régions du nord en 2012, mais de vastes zones n’étaient toujours pas sous le contrôle du gouvernement.
Le processus de «désarmement, démobilisation et réintégration» sera lancé lundi dans la région centrale de Mopti, a écrit Maiga sur Twitter.
Il a insisté sur le fait que son gouvernement “ne lutte contre aucune communauté mais contre l’insécurité”.
Plus tôt ce mois-ci, le Premier ministre a annoncé que des centaines de policiers et de soldats seraient envoyés pour renforcer la ville de Tombouctou, dans le nord du pays, face aux préoccupations croissantes concernant la sécurité dans la région.
Le Mali reste sujet à la violence malgré un accord de paix de 2015 visant à isoler les radicaux et la présence continue des forces françaises et onusiennes dans la région.
Depuis lors, les attaques se sont étendues aux régions centrales et méridionales du Mali et à la frontière avec les pays voisins, le Burkina Faso et le Niger.
Selon les sources diplomatiques, le Conseil de sécurité des Nations unies a mis en œuvre ses premières sanctions individuelles contre trois Maliens liés à des groupes armés et accusés d’avoir violé l’accord de paix de 2015.
Le conseil a imposé des interdictions de voyage à Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, secrétaire général de la Coalition pour le peuple d’Azawad, à Ahmoudou Ag Asriw du groupe d’autodéfense Imghad Touareg et à leurs alliés, ainsi qu’à Mahmadou Ag Rhissam, homme d’affaires et membre du Conseil supérieur de l’unité de l’Azawad, ont indiqué les sources.