La Libye est confrontée à une «impasse politique» et à des «développements militaires dangereux», a averti mardi l’envoyé de l’ONU auprès du pays nord-africain, Martin Kobler, mettant en évidence l’impact de la violence sur les civils.
Le pays a été ravagé par les troubles depuis la chute et la mort en 2011 du dictateur Moamer Kadhafi et a également vu le groupe d’Etat islamique djihadiste établir un pied.
Un gouvernement d’accord national soutenu par les Nations Unies et les puissances occidentales a été établi dans la capitale Tripoli en mars, mais a été incapable d’affirmer son autorité face à une administration rivale dans l’est du pays.
“Malheureusement, nous sommes maintenant confrontés à une impasse politique”, a déclaré M. Kobler lors d’une réunion du Conseil des droits de l’homme de l’ONU en Suisse.
“Dans le même temps, la Libye est témoin du déroulement des développements militaires dangereux”, at-il dit, citant la prise de contrôle des installations pétrolières clés par les forces du maréchal controversé Khalifa Haftar qui ne reconnaît pas le GNA.
Il a également cité les combats entre les forces loyales au GNA contre IS à Syrte, “avec près de 600 tués et des milliers de blessés”.