France a réaffirmé mardi son “soutien total” pour le gouvernement d’unité de la Libye, cherchant à se réconcilier après le chef intérimaire a exigé une explication de la présence de troupes françaises dans l’est du pays ravagé par les conflits.
Fayez al-Sarraj, chef du gouvernement de l’entente nationale (GNA), a dit lundi dernier ambassadeur français Antoine Sivan que leur présence était une «violation des coutumes internationales” et “ingérence inacceptable”.
Il parlait quelques jours après que le président François Hollande de la France a confirmé que son pays avait des soldats en Libye, après trois troupes françaises y ont été tués au cours d’une mission de collecte de renseignements.
Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a parlé à Sarraj par téléphone pour «renouveler le plein soutien de la France à l’action du gouvernement national d’unité pour unifier la Libye et restaurer ses institutions”, le ministère français des Affaires étrangères a déclaré mardi.
La France reconnaît le GNA, mais prend également en charge les forces qui sont fidèles à un parlement et un gouvernement basé à l’est du pays qui refusent de reconnaître et de céder le pouvoir à l’administration soutenue par l’ONU.
Ayrault “a réaffirmé la volonté de la France de renforcer sa coopération avec ce gouvernement [basé à Tripoli] dans tous les domaines, à commencer par la sécurité et la lutte contre le terrorisme”, a indiqué le ministère dans un communiqué.