New York -UN Secrétaire général Ban Ki-moon veut 1 100 casques bleus supplémentaires soient envoyés au Soudan du Sud pour aider à protéger les civils qui continuent à faire face à des attaques en dépit d’un accord de paix signé il y a trois mois.
Ban a fait la demande dans un rapport au Conseil de sécurité la semaine dernière qui dresse un tableau pessimiste du conflit dans la plus jeune nation du monde.
Violations du cessez par le gouvernement et les forces rebelles “remettent en question leur engagement envers le processus de paix et le buy-in politique pour la mise en œuvre de l’accord de paix”, a déclaré le rapport obtenu par l’AFP mardi.
Ban a recommandé que 500 troupes militaires supplémentaires et 600 policiers seront déployés au Soudan du Sud, ainsi que 13 hélicoptères et des avions de transport pour se déplacer rapidement des casques bleus à travers le pays.
Le chef de l’ONU a également demandé un hôpital de campagne à Bentiu, où près de 100 000 personnes ont trouvé refuge dans la base de l’ONU, et une installation médicale améliorée à Juba pour fournir des services d’urgence essentiels.
Sud-Soudan est descendu dans la guerre en Décembre 2013, lorsque le président Salva Kiir a accusé son adjoint limogé Riek Machar de la planification d’un coup d’Etat.
Les affrontements sont susceptibles
Les deux dirigeants ont signé un accord de paix en Août, mais les combats ont continué, avec des attaques ethniques en cours, les meurtres de civils, le recrutement d’enfants soldats et les viols.
Des dizaines de milliers de personnes sont mortes dans le conflit et 2,3 millions ont été chassés de leurs foyers tandis que plusieurs régions sont confrontées à la menace de la famine et une épidémie de paludisme.
Les affrontements sont susceptibles de continuer entre le gouvernement, les rebelles et les groupes dissidents, avec meurtres de vengeance et la rétribution devrait augmenter, a déclaré M. Ban.
“Les atrocités commises pendant les vingt mois de conflit et l’effondrement général de l’autorité de l’Etat … impliquent que les meurtres de vengeance et une augmentation des violences intercommunautaires constituera également des risques majeurs au cours de la période de transition», at-il dit.
En tout, près de 180 000 personnes ont trouvé refuge dans six bases de l’ONU, mais la mission MINUSS a enregistré plus de 2 900 incidents violents, y compris des meurtres, des violences sexuelles, les crimes et les attaques contre les Nations Unies et le personnel humanitaire.