Un policier a été tué jeudi par l’explosion d’un engin piégé saisi au groupe islamiste Boko Haram dans un commissariat de Yola dans le nord-est du Nigeria, a déclaré à l’AFP un porte-parole de la police.
“Il y a eu une explosion accidentelle dans un dépôt d’armes géré par notre brigade de déminage”, a déclaré à l’AFP Othman Abubakar, le porte-parole de la police pour l’Etat d’Adamawa, dont Yola est la capitale.
“Un policier a été tué et plusieurs autres légèrement blessés”, a-t-il précisé. “Contrairement aux craintes, l’explosion n’a rien à voir avec une attaque”, a insisté M. Abubakar.
“Nous avons retrouvé beaucoup d’explosifs (…) d’habitude ils font l’objet d’un contrôle avant d’être stockés de façon sécurisée. Mais celui-ci n’a sans doute pas été contrôlé correctement”, a-t-il poursuivi.
La Croix Rouge nigériane et l’agence nigériane de gestion des urgences (NEMA) avaient toutes deux fait état d’une explosion au commissariat de police de Jimeta, un quartier de Yola, vers 11H30 (10H30 GMT).
Selon Aliyu Maikano, un responsable de la Croix Rouge nigériane, le bâtiment, “massivement” détruit, a pris feu. Deux habitants ont aussi confirmé à l’AFP avoir entendu une explosion, et l’agence nigériane de gestion des urgences (NEMA) a évoqué une “bombe”.
Yola est la capitale de l’Adamawa, un des trois Etats du nord-est les plus touchés par l’insurrection islamiste de Boko Haram, qui a fait plus de 17.000 morts au Nigeria depuis six ans.
Cette ville a souvent été frappée par des attentats-suicides et des attaques à la bombe l’an dernier. En novembre, une bombe avait explosé au milieu d’une foule, tuant au moins 32 personnes. En octobre, un attentat dans une mosquée avait fait au moins 27 morts.
Le président nigérian Muhammadu Buhari a promis de mettre un terme aux violences de Boko Haram et affirmé en décembre que le mouvement islamiste était “techniquement” vaincu.