Le chef de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) a rendu visite samedi aux Casques bleus à Kidal (nord-est) au lendemain de l’attaque, revendiquée par les jihadistes d’Ansar Eddine, qui a tué six soldats guinéens de la Minusma, a-t-on appris auprès de cette force.
Le gouvernement guinéen a confirmé que six soldats de son contingent à la Minusma avaient été tués dans l’attaque menée vendredi matin contre un camp de l’ONU à Kidal, dans un communiqué diffusé samedi. Il a annoncé un deuil national de trois jours, à compter du dimanche 14 février, (qui) sera observé sur l’ensemble du territoire, au cours desquels les drapeaux de la République seront mis en berne.
Mahamat Saleh Annadif, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au Mali, est arrivé samedi à Kidal pour apporter son soutien aux travailleurs de l’ONU et évoquer la sécurité de la Mission, a déclaré une source militaire africaine au sein de la Minusma, jointe par l’AFP à Kidal.
« Il est venu dans notre camp ici à Kidal. Il a été choqué par les conséquences de l’attaque. Il a remonté notre moral et promis de se pencher très rapidement sur le renforcement de la sécurité », a ajouté la même source.
Peu avant son départ pour Kidal, M. Annadif avait rendu visite à des Casques bleus blessés lors de l’attaque et transférés dans une clinique de Bamako, selon une source dans cet établissement.
Outre les six Casques bleus guinéens tués, un porte-parole du secrétaire général de l’ONU Ban ki-Moon a fait état d’une trentaine de blessés.
L’assaut, revendiqué par Ansar Dine, a fait des dizaines de morts et de blessés, a indiqué ce groupe jihadiste dans un communiqué diffusé vendredi soir par l’agence de presse privée mauritanienne Al-Akhbar.
M. Annadif, avait dénoncé, après cette attaque, « un acte odieux et irresponsable qui traduit le désarroi du camp des ennemis de la paix au Mali ».
Deux soldats guinéens de l’ONU avaient été tués fin novembre 2015 à Kidal dans une attaque à la roquette contre le camp de la Minusma, revendiquée par Ansar Eddine.
Trois soldats maliens ont également péri vendredi et deux autres blessés dans une embuscade dans la région de Tombouctou (nord-ouest).