Le président béninois Thomas Boni Yayi s’est rendu lundi à Ouagadougou pour témoigner de la solidarité des pays d’Afrique de l’Ouest après l’attaque meurtrière du weekend et a promis une riposte régionale aux violences des jihadistes.
“C’est de la vraie barbarie. Qu’est-ce qui peut conduire à une telle haine, c’est inimaginable”, a commenté M. Boni Yayi.
Le président béninois et son homologue burkinabè Roch Marc Christian Kaboré ont visité les lieux de l’attaque de vendredi soir contre deux hôtels et un restaurant de la capitale après un entretien au palais présidentiel de Ouagadougou.
A son arrivée à l’aéroport, M. Boni Yayi avait souligné que “ce n’est pas le Burkina seul qui a été frappé. C’est toute une sous-région. Et nous n’allons pas rester les bras croisés. Nous allons réagir et riposter”
“La question, aujourd’hui, c’est à qui le tour?”, a-t-il ajouté au nom de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
“Je suis venu passer le message au nom de mes chers collègues de toute la sous-région: +Vous n’êtes pas seuls, soyez-en rassurés+”, a-t-il poursuivi, annonçant une future session extraordinaire de la Cédéao sur le sujet.
“Après les événements de Bamako et ceux du Burkina, tout le monde a pris conscience une fois de plus de la nécessité d’agir. Nous n’allons pas nous laisser faire”, a-t-il dit en référence à l’attaque qui a fait 29 morts à Ouagadougou et à celle qui avait fait 20 morts dans la capitale malienne il y a deux mois.
Dans les deux cas, des hôtels hébergeant des Occidentaux ont été frappés et les attentats ont été revendiquées par des groupes islamistes.