Des groupes armés se sont violemment affrontés mardi à Yambio, la capitale de l’Etat d’Equateur-occidental, dans le sud-ouest du Soudan du Sud, faisant craindre que la guerre civile qui ravage le pays depuis deux ans ne s’étende à cette zone jusque-là plutôt épargnée.
“Les gens fuient vers des endroits où il n’y a pas de combats”, a expliqué à l’AFP un député local, Isaac Sumu, précisant que les violences avaient éclaté lundi à Yambio, ville proche de la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC).
Le porte-parole de l’armée gouvernementale Philip Aguer a déclaré à la radio locale Eye Radio que des “ivrognes et criminels provocateurs (…) tiraient au hasard” sur les gens.
Selon des médias locaux, les combats opposeraient des soldats gouvernementaux à une milice de jeunes de la région appelés “Arrow Boys”, qui auraient décidé de rejoindre les rangs de la rébellion, fidèle à l’ancien vice-président Riek Machar.
Le Soudan du Sud a replongé dans la guerre civile en décembre 2013, quand des combats ont éclaté entre forces loyales au président Salva Kiir et troupes pro-Machar au sein de l’armée, minée par les antagonismes politico-ethniques en raison de la rivalité entre les deux hommes au sein du régime.
Les combats s’étaient d’abord concentrés essentiellement dans les deux Etats septentrionaux d’Unité et du Haut-Nil et dans l’Etat oriental de Jonglei. Ces derniers mois cependant, les attaques ont augmenté dans les Etats méridionaux, sans que leurs auteurs soient clairement identifiés.