L’arrestation du patron de la lutte antiterrorisme en Algérie quelques semaines après d’importants changements au sein de la hiérarchie militaire confirment la perte d’influence des puissants services de renseignements délestés par le président Abdelaziz Bouteflika et ses proches de nombreuses missions.
Le général Hassan, surnommé “M. Antiterrorisme”, est écroué à la prison militaire de Blida, près d’Alger, depuis son interpellation le 27 août, selon la presse. Cette arrestation n’a depuis pas été officiellement confirmée.
“Le général Hassan subit les dommages collatéraux” de la guerre des tranchées entre El Mouradia, siège de la présidence, et le Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS), a résumé le quotidien El Watan.
Le général Hassan, de son vrai nom Abdelkader Ait-Ouarab, dirigeait jusqu’à son brutal limogeage début 2014 une unité d’élite des services secrets, le Scorat (Service de coordination opérationnelle et de renseignement antiterroriste), qui a notamment mené l’assaut contre les preneurs d’otage du site gazier de Tiguentourine en janvier 2013. Cette unité est désormais sous la tutelle de l’état-major.
Quelques semaines avant l’arrestation inédite de cet officier proche du patron du Renseignement, le général Mohamed Mediene, dit Toufik, le président Bouteflika a effectué en juillet des changements à des postes clés de l’armée.
Ils ont touché deux autres proches du général Toufik: le chef du contre-espionnage et le directeur de la sécurité présidentielle dont le service est passé depuis sous le contrôle de l’état-major.